Jeune médecin affecté au sud du Mali, Ogobara Doumbo participe très tôt aux travaux sur l'onchocercose, la schistosomose et la dracunculose ; à cet égard, on lui doit la certification de l'éradication de ce fléau dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest.
Mais le paludisme est la parasitose la plus grave en Afrique subsaharienne avec, selon l’OMS, plus de 90% des 400 000 décès annuels recensés dans le monde.
Pour vaincre chaque obstacle, Ogobara Doumbo complète d’abord sa formation, forgeant ainsi sa capacité à fédérer les compétences, convaincre les plus hautes instances et fonder une "École". Selon cette approche, il crée avec l’entomologiste Yéya Touré le Malaria Research and Training Center MRTC à Bamako, un dispositif d’excellence doté d’un réseau de villages sentinelles.
Avec de solides arguments et une méthodologie associant les stratégies de luttes antivectorielles actives et passives, les traitements préventifs intermittents chez les femmes enceintes et les enfants préscolaires, la prise en charge désinfections, le choix des molécules antipaludiques, les vaccinations, etc., le professeur Ogobara Doumbo, homme de défi, a fait de l'éradication du paludisme une question d’éthique et de solidarité internationales.
Cette journée d’hommage célébrera la personnalité et l’œuvre du professeur Ogobara Doumbo, puis le colloque tentera de tracer les perspectives de l’héritage légué aux jeunes générations engagées dans la lutte contre le paludisme et les parasitoses négligées.
MARCAD Consortium Secretariat
Faculty of Medicine, Pharmacy and Odontology
University Cheikh Anta Diop (UCAD) of Dakar, Senegal